Surdité de transmission : ce qu’il faut savoir

La surdité de transmission découle d’un dysfonctionnement au niveau de l’oreille externe ou moyenne, entravant ainsi le cheminement des sons jusqu’à l’oreille interne. 

Imaginez un pont reliant deux rives, si ce dernier est endommagé, le passage est compromis. De la même manière, si le conduit auditif ou les composants de l’oreille moyenne tels que le tympan ou les osselets sont affectés, la transmission sonore est perturbée. 

En résulte une diminution de l’audition, souvent limitée à une perte de 60 décibels. Le monde sonore devient alors plus feutré, les sons ambiants semblent atténués, mais la clarté reste préservée. 

Lorsqu’on parle de surdité de transmission, on évoque un problème mécanique : un obstacle bloque le son dans sa route vers l’oreille interne. C’est une barrière physique dans l’oreille externe ou moyenne qui réduit la puissance des ondes sonores, un peu comme un interrupteur défaillant empêcherait la lumière de nous parvenir.

La surdité de perception, quant à elle, se produit lorsque le problème vient de l’oreille interne ou du nerf auditif. Ici, le son atteint l’oreille interne, mais sa transformation en signaux électriques, que notre cerveau peut comprendre, est compromise. Cela pourrait être comparé à un câble défectueux incapable de transmettre une image claire à un téléviseur.

La surdité de transmission peut être la conséquence de complications touchant soit l’oreille externe, composée du pavillon et du conduit auditif externe, soit l’oreille moyenne, qui renferme la caisse du tympan avec ses trois osselets cruciaux pour la conduction sonore.

Une des causes peut être une malformation congénitale de l’oreille moyenne, rendant impossible la transmission des sons. Cela inclut l’absence du conduit auditif ou de la caisse du tympan. 

Un blocage mécanique peut également entraver la transmission des sons : 

• Un bouchon de cérumen ou un corps étranger ;
• La présence de liquide derrière le tympan, pouvant être la conséquence d’otites à répétition ou d’une otite séreuse chronique, fréquente chez les plus jeunes.

La troisième grande cause de la surdité de transmission est l’otospongiose, une affection dégénérative touchant les osselets, et en particulier l’étrier. Cette maladie se traduit par le remplacement progressif de l’os sain par un os moins robuste, entraînant une ankylose de l’étrier. Le mouvement normal des osselets s’en trouve ainsi compromis, perturbant le passage des sons vers l’oreille interne.

La surdité de transmission peut se manifester par plusieurs symptômes : 

• Une baisse d’audition, les sons semblant lointains ou assourdis.
• Une compréhension difficile des paroles, surtout dans les environnements bruyants.
• Une sensation de pression ou de plénitude dans l’oreille concernée.
• Des acouphènes (bourdonnements ou sifflements).
• Parfois, une douleur d’oreille, indicatrice d’une possible infection ou inflammation.

La détection de la surdité de transmission repose sur une série d’examens cliniques et audiologiques visant à évaluer la santé de l’oreille et la capacité auditive.

• L’otoscopie : Cet examen permet d’inspecter le conduit auditif et le tympan. L’utilisation d’un otoscope offre une vue détaillée, révélant des obstructions, des inflammations ou des anomalies structurelles pouvant être à l’origine des troubles auditifs.
• La tympanométrie : Elle mesure la mobilité du tympan et des osselets en réponse à des variations de pression, ce qui aide à détecter les problèmes de l’oreille moyenne, comme un épanchement de liquide, une perforation du tympan ou des dysfonctions des osselets.
• L’audiométrie : Ce test essentiel évalue l’acuité auditive à différentes fréquences. Il permet de distinguer la surdité de transmission de celle de perception. On compare la conduction aérienne (son passant par l’air et les structures de l’oreille) à la conduction osseuse (son transmis directement aux os du crâne), pour identifier où la transmission est altérée.

Ces examens sont fondamentaux pour diagnostiquer avec précision la surdité de transmission et proposer un accompagnement personnalisé.

La surdité de transmission, heureusement, n’est pas une fatalité et diverses solutions existent pour y remédier, allant du traitement médical à l’appareillage, en passant par l’opération chirurgicale :

Le traitement médical de la surdité de transmission

La prise en charge de la surdité de transmission implique souvent des traitements médicaux. Par exemple, si la cause est un bouchon de cérumen, un simple nettoyage du conduit auditif peut suffire. 

Dans les cas d’infections de l’oreille moyenne ou d’otite séreuse, des médicaments comme des antibiotiques ou des anti-inflammatoires sont prescrits pour réduire l’inflammation et traiter l’infection. Ces traitements peuvent rétablir l’audition sans besoin d’interventions plus invasives.

L’opération chirurgicale

Lorsque les problèmes sont plus complexes, comme une malformation de l’oreille moyenne ou une otospongiose, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire. Les chirurgies varient selon la cause :

• La tympanoplastie : Cette chirurgie vise à réparer un tympan perforé ou endommagé. En restaurant l’intégrité du tympan, elle permet de rétablir la fonction normale de l’oreille moyenne et donc d’améliorer la conduction des sons.
• L’ossiculoplastie : Lorsque les osselets de l’oreille moyenne sont endommagés ou dysfonctionnent, une ossiculoplastie peut être nécessaire. Cette intervention consiste à réparer ou à remplacer un ou plusieurs de ces petits os pour restaurer la transmission des sons vers l’oreille interne.
• La stapedectomie : Spécifiquement conçue pour traiter l’otospongiose, une maladie où l’étrier (le plus petit des osselets) est immobilisé, cette opération implique la suppression partielle ou totale de l’étrier et son remplacement par une prothèse, permettant ainsi de restaurer la mobilité et la transmission sonore.

Ces opérations, bien que plus invasives, offrent souvent d’excellents résultats, rétablissant ou améliorant significativement l’audition.

L’appareillage

Dans les situations où un dysfonctionnement auditif ne peut être résolu médicalement ou chirurgicalement, ou en cas de risque élevé associé à une intervention, l’appareillage auditif devient une solution précieuse. Ces dispositifs sont conçus pour compenser la perte auditive due à une défaillance dans la transmission des sons.

• Le chemin vers un appareillage auditif commence par une visite chez un médecin ORL. Après un examen, si l’appareillage est jugé nécessaire, une prescription médicale vous sera délivrée.
• Avec cette prescription, vous pouvez vous diriger vers un audioprothésiste, tel qu’Unisson. L’expertise d’Unisson dans ce domaine garantit une prise en charge professionnelle et adaptée à chaque cas.
• L’audioprothésiste réalise un bilan auditif complet pour évaluer précisément votre niveau d’audition et comprendre les spécificités de votre perte auditive.
• Sur la base de toutes ces informations, une solution auditive sur mesure vous sera proposée. Les appareils auditifs modernes offrent une vaste gamme de fonctionnalités, designs et niveaux de discrétion, permettant de répondre aux exigences et attentes de chacun.

Chez Unisson, le service ne s’arrête pas à la fourniture de l’appareil. La satisfaction et le confort de l’utilisateur sont au cœur des préoccupations, c’est pourquoi un suivi personnalisé et attentif est proposé. 

Les visites de contrôle, proposées régulièrement et sans frais supplémentaires, sont une occasion pour les audioprothésistes de s’assurer de l’ajustement optimal des appareils et d’apporter les ajustements nécessaires en fonction des retours et de l’évolution de la condition auditive de l’utilisateur. Cette approche permet de pérenniser la performance des aides auditives et d’assurer une expérience auditive continue et agréable.

Avec Unisson, chaque personne est accompagnée avec expertise et humanité, garantissant ainsi une qualité d’écoute optimale à chaque étape de la vie.