Sommaire
De 9h à 19h du lundi au vendredi et de 9h à 12h le samedi
Effectuez un bilan auditif complet et gratuit avec un audioprothésiste au sein de nos laboratoires.
Quelle partie du cerveau est responsable de l’audition
Le cortex auditif est la région du cerveau qui décode les informations sonores. Il se situe dans la partie supérieure du lobe temporal, juste derrière les tempes. Son rôle est de transformer les vibrations perçues par l’oreille (tympan, osselets, cochlée) en informations compréhensibles.
Le cortex auditif primaire, localisé dans le gyrus de Heschl, traite les caractéristiques fondamentales du son, comme la fréquence et l’intensité. De son côté, le cortex auditif secondaire prend en charge l’interprétation des sons et leur classification. Il travaille de concert avec l’aire de Wernicke, une structure essentielle à la compréhension du langage.
Quelles sont les principales fonctions du cortex auditif ?
Les sons captés par l’oreille suivent un parcours complexe avant d’être traités par le cerveau. D’abord relayés par le thalamus, ils atteignent le cortex auditif primaire, situé dans le gyrus de Heschl. Cette région organise les sons selon leur fréquence : les graves sont traités dans la zone antérieure, tandis que les aigus sont gérés par la partie postérieure.
Le cortex auditif ne se limite pas à l’identification des sons. Il analyse également leurs caractéristiques (fréquence, durée, localisation, intensité) afin de créer une scène auditive cohérente.
Pour mieux comprendre ce concept, on peut établir un parallèle avec la vision. Nos yeux captent continuellement des flux de lumière de différentes couleurs et intensités, provenant de multiples directions. Notre cerveau doit alors construire, à partir de ces informations fragmentaires, une image unifiée et interprétable du monde visuel. De la même façon, le cortex auditif intègre les diverses caractéristiques acoustiques (fréquence, durée, intensité, localisation spatiale) pour créer une perception unifiée.
Ainsi, nous pouvons non seulement d’identifier les sources sonores individuelles (une voix familière dans une conversation animée, par exemple), mais aussi de comprendre leurs relations et leur évolution dans le temps. Le cortex auditif transforme ainsi un ensemble de données acoustiques brutes en une expérience subjective riche et contextualisée.
Cortex auditif droite ou gauche : quelles différences ?
Le cerveau est divisé en deux hémisphères qui possèdent des spécialisations distinctes. Dans le domaine auditif, des études suggèrent que le cortex droit et le cortex gauche traitent différentes facettes du son.
Le cortex auditif droit serait impliqué dans l’analyse des aspects spectraux des sons. Cette spécialisation lui confère un rôle prépondérant dans deux domaines essentiels : la reconnaissance des voix et l’appréciation musicale. Lorsque nous identifions une personne à sa seule voix au téléphone ou que nous reconnaissons une mélodie familière, nous sollicitons principalement cette région de notre hémisphère droit.
Le cortex auditif gauche présenterait une affinité pour le traitement temporel des sons. Cette spécificité s’avère cruciale pour l’analyse de la parole, dont la compréhension repose largement sur la perception précise des changements acoustiques successifs (comme la distinction entre « ba » et « da », par exemple).
Bon à savoir : Cette latéralisation fonctionnelle explique pourquoi les lésions cérébrales peuvent entraîner des déficits auditifs très différents selon l’hémisphère touché.
Comment se manifeste un trouble du traitement auditif central ?
Les troubles du traitement auditif central surviennent lorsque le cortex auditif peine à analyser correctement les sons. Les personnes affectées entendent normalement mais éprouvent des difficultés à comprendre certains signaux auditifs.
Ces troubles se manifestent par un ensemble de symptômes qui peuvent considérablement entraver la communication quotidienne. Les individus touchés éprouvent souvent des difficultés majeures à suivre une conversation dans un environnement bruyant, comme un restaurant animé ou une réunion avec plusieurs interlocuteurs. Cette difficulté découle principalement d’une altération de leur capacité à discriminer les sons pertinents du bruit ambiant, compétence qui repose largement sur l’intégrité fonctionnelle du cortex auditif.
Le saviez-vous ? Les répercussions d’un trouble du traitement auditif central s’étendent bien au-delà de la sphère auditive proprement dite. Chez les enfants notamment, ce trouble peut affecter l’apprentissage du langage.
Pourquoi le silence peut activer le cortex auditif ?
Des recherches menées par l’Université Johns Hopkins ont démontré que notre cerveau traite les silences de la même manière que les sons. Dans leurs expériences, les chercheurs ont demandé aux participants d’évaluer la durée de silences insérés dans des séquences de bruits. Les résultats ont montré que les personnes estimaient la durée des silences avec la même précision que celle des sons. Cette observation indique que le silence est une véritable expérience perceptuelle pour notre cerveau, et non une simple pause dans l’activité sensorielle.
Cette perception active du silence s’explique par le fonctionnement de notre système auditif, qui analyse constamment les changements acoustiques de notre environnement. Le cerveau humain est conçu pour détecter les changements plutôt que les états constants.
Bon à savoir : Même quand nous dormons, nos oreilles restent en alerte. Le cerveau bloque la plupart des bruits pour nous laisser dormir, mais certains sons peuvent nous réveiller. C’est le cas d’un parent qui se réveille quand son bébé pleure, alors qu’il continue de dormir malgré d’autres bruits tout aussi forts. Notre cerveau sait quels sons sont importants et continue de les surveiller pendant notre sommeil.
Cortex auditif et acouphènes : quels liens ?
Les acouphènes sont des perceptions auditives fantômes qui se manifestent en l’absence de stimulation acoustique externe. Longtemps considérés comme de simples dysfonctionnements de l’oreille, ils sont aujourd’hui reconnus comme résultant d’interactions complexes entre différentes structures du système nerveux.
Lorsque survient une déficience auditive, même partielle, le cortex auditif ne reste pas passif face à cette perte d’information. Il engage activement des mécanismes de plasticité neuronale visant à compenser ce déficit sensoriel. Cette réorganisation, bien qu’adaptative dans son principe, peut parfois engendrer des activités neuronales aberrantes le long des voies auditives. Ces impulsions nerveuses anormales sont alors interprétées comme des sons par le système nerveux central, alors même qu’elles ne correspondent à aucune stimulation acoustique réelle – c’est l’acouphène.
Par ailleurs, le cortex auditif entretient des connexions étroites avec l’amygdale, structure cérébrale centrale dans le traitement des émotions. Lorsqu’un son – y compris un acouphène – est catégorisé comme menaçant ou dérangeant, l’amygdale amplifie sa perception au niveau cortical. Le cortex auditif, en retour, traite ce signal comme prioritaire, déclenchant une cascade de réactions physiologiques associées au stress.
Que faire en cas d’acouphènes ?
Dans la majorité des cas (95 %), les acouphènes sont temporaires et sans gravité. Ils apparaissent soudainement puis disparaissent d’eux-mêmes, causant une gêne passagère. Toutefois, lorsqu’ils persistent et affectent la qualité de vie, il est important d’adopter des mesures adaptées pour atténuer leur impact.
L’une des premières recommandations est d’éviter le silence total en créant un fond sonore discret, comme une musique douce, le bruit de la radio ou un tic-tac d’horloge. Cette technique favorise l’habituation du cerveau aux acouphènes.
Il est aussi essentiel de protéger son audition. L’exposition à des sons forts (concerts, perceuses, moteurs bruyants) peut aggraver les symptômes. Le port de bouchons d’oreilles ou d’un casque antibruit est donc recommandé dans ces situations.
Dans certains cas, les acouphènes peuvent être accompagnés de symptômes plus inquiétants, comme une perte brutale de l’audition, des vertiges ou des nausées. Si ces signes apparaissent, une consultation médicale immédiate est nécessaire.
Pour un suivi spécialisé, Unisson propose un bilan auditif réalisé par un audioprothésiste diplômé d’État. Ce bilan permet d’évaluer l’impact des acouphènes et de détecter une éventuelle perte auditive. En cas de déficience auditive, le port d’aides auditives peut atténuer la perception des acouphènes.
Si aucun problème médical n’est identifié, d’autres solutions existent. Les générateurs de bruits, par exemple, émettent un son de fond doux pour masquer les acouphènes et favoriser l’habituation auditive. Portés plusieurs heures par jour sur une période prolongée, ces dispositifs contribuent à réduire la gêne ressentie et améliorent le confort quotidien.
Télécharger notre guide de l'appareillage auditif
Trouver un centre Unisson