Qu’est-ce que la mémoire auditive ?

La mémoire auditive est donc l’un des registres de la mémoire sensorielle. Elle est très courte, et elle enregistre les informations que le cerveau reçoit, pour les redistribuer rapidement. Elle emmagasine plus d’informations que la mémoire visuelle, et plus longtemps.

Cette mémoire auditive est très utile à l’enfant en bas âge, qui développe son écoute pour retenir des informations, comprendre ce qu’on lui dit et faire ainsi de nombreux apprentissages.

La mémoire auditive implique plusieurs composantes du système auditif, notamment les cellules ciliées et le nerf auditif, qui jouent un rôle crucial dans le traitement et le stockage des informations sonores.

Les ondes sonores entrent dans l’oreille et vibrent la membrane tympanique, qui à son tour active les osselets dans l’oreille moyenne. Ces vibrations sont transmises à la cochlée de l’oreille interne, où les cellules ciliées transforment les vibrations en signaux électriques.

Les signaux générés par les cellules ciliées sont captés par le nerf auditif. Ce dernier transmet les informations au cerveau, spécifiquement aux régions responsables du traitement auditif dans le lobe temporal. Ici, le cerveau analyse, filtre, et organise les sons en se basant sur les connaissances antérieures et le contexte.

Les informations traitées sont ensuite envoyées de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme. Le cerveau stocke ces informations sous une forme codée qui reflète non seulement les sons eux-mêmes, mais aussi leur signification et leur importance émotionnelle.

Bon à savoir : Lorsqu’il est nécessaire de récupérer ces informations sonores, le cerveau localise et décode les données stockées dans la mémoire à long terme. Ce rappel peut être déclenché par des indices contextuels ou par une tentative consciente de se remémorer une information spécifique.

La mémoire auditive est utilisée quotidiennement de plusieurs façons, facilitant la communication, l’apprentissage et l’interaction avec notre environnement :

• La compréhension du langage : En stockant des sons spécifiques du langage, la mémoire auditive aide à comprendre et à traiter rapidement le langage parlé, ce qui est crucial pour suivre les conversations et réagir de manière appropriée.
• L’apprentissage : Que ce soit en classe ou lors de l’apprentissage d’une nouvelle compétence, la mémoire auditive aide à retenir les instructions verbales et les informations entendues pour une utilisation future.
• La navigation et l’orientation : Elle nous aide à identifier et à mémoriser des indices sonores dans l’environnement, tels que le bruit de la circulation ou le chant des oiseaux, ce qui peut orienter nos déplacements et notre perception de l’espace.
• L’appréciation musicale : La mémoire auditive joue un rôle clé dans la capacité à apprécier et à créer de la musique. Elle permet de se souvenir des mélodies, des rythmes et des harmonies, contribuant ainsi à l’expérience musicale globale.

Les réactions émotionnelles : Les sons peuvent évoquer des souvenirs et des réactions émotionnelles spécifiques, enrichissant nos expériences quotidiennes et influençant notre humeur.

Les trois types principaux de mémoire sont la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme (ou mémoire de travail), et la mémoire à long terme. Chacune joue un rôle spécifique dans le traitement et le stockage des informations :

• La mémoire sensorielle : C’est le premier stade de la mémoire, qui enregistre les informations fournies par les sens pour une très brève durée, généralement de quelques secondes seulement.
• La mémoire à court terme : Elle retient une quantité limitée d’informations pour une courte période, utilisée pour le raisonnement, l’apprentissage, et la compréhension.
• La mémoire à long terme : Elle permet le stockage prolongé d’informations, divisée en mémoire explicite (faits et événements conscients) et mémoire implicite (compétences et habitudes). Ces types de mémoire facilitent la fonction cognitive quotidienne, incluant l’apprentissage et la prise de décision.

Pour savoir si vous avez une mémoire auditive bien développée, vous pouvez observer plusieurs indices dans votre manière d’apprendre et de retenir les informations.

• Vous trouvez plus facile d’apprendre et de retenir des informations lorsque celles-ci sont expliquées verbalement plutôt que par écrit ou visuellement.
• Vous comprenez et suivez mieux les instructions quand elles sont données à l’oral, sans avoir besoin de les voir écrites.
• Vous êtes capable de répéter des mots, des phrases, ou même des séquences sonores après les avoir entendus, souvent après une seule écoute.
• Vous reconnaissez facilement les personnes par leur voix, même sans les voir.
• Vous avez peut-être une aptitude particulière pour la musique, capable de reconnaître des mélodies, des harmonies, ou de reproduire des rythmes entendus.

Si plusieurs de ces caractéristiques vous correspondent, il est probable que vous possédiez une mémoire auditive développée, ce qui vous aide à traiter et à mémoriser efficacement les informations par le biais de l’écoute.

Au moment de la vie scolaire ou étudiante, l’on se demande parfois si on a plutôt une mémoire auditive ou visuelle. Ainsi, l’on peut savoir quel est le type de mémoire de travail que l’on possède et quels sont les exercices qui permettent de la stimuler.

En règle générale, on a une mémoire auditive si l’on répète à haute voix ce que l’on veut retenir, si un souvenir est accompagné de sons, si on se souvient plus des conversations que des tenues des convives après un repas, ou encore si en cours on est absorbé par ce que dit le professeur.

A contrario, on peut dire que l’on a une mémoire visuelle si on utilise des post-it, des listes, schémas, dessins, tableaux ou si l’on liste pour les retenir les mots clés que l’on doit apprendre.

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à une mauvaise mémoire auditive, impactant la capacité à retenir et à traiter les informations entendues. Voici quelques causes courantes :

• Les troubles auditifs : Une audition réduite, due à des conditions telles que la perte auditive ou des infections de l’oreille, peut entraver la capacité à capter correctement les sons, affectant ainsi la mémoire auditive.
• L’âge : Le vieillissement est souvent associé à un déclin naturel des capacités auditives et de la mémoire, y compris la mémoire auditive.
• Les troubles neurologiques : Des conditions comme la démence, la maladie d’Alzheimer, ou les AVC peuvent affecter la mémoire auditive en altérant les zones du cerveau responsables de la mémoire et du traitement de l’information auditive.
• La fatigue et le stress : Un état de fatigue ou de stress élevé peut diminuer la concentration et l’efficacité de la mémoire de travail, réduisant la capacité à retenir les informations auditives.
• Le manque d’attention : Ne pas prêter attention pendant l’écoute peut empêcher les informations de passer de la mémoire sensorielle à la mémoire à court terme, et éventuellement à la mémoire à long terme.
• Les distractions environnementales : Les bruits de fond ou les interruptions fréquentes dans un environnement peuvent perturber l’écoute active et limiter la mémorisation des informations auditives.
• La déficience cognitive ou les troubles d’apprentissage : Des troubles comme le TDAH (Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) peuvent affecter la façon dont les informations sont traitées et stockées, y compris les informations auditives.

Identifier la cause sous-jacente d’une mauvaise mémoire auditive est crucial pour adapter les stratégies d’apprentissage et de mémorisation et, si nécessaire, chercher un traitement approprié. 

Réaliser un bilan auditif peut être une étape essentielle. Unisson propose des bilans auditifs gratuits réalisés par des audioprothésistes diplômés d’État. Ces bilans peuvent aider à détecter les déficiences auditives et à recommander les mesures appropriées pour améliorer la santé auditive et la qualité de vie.

La musique, les comptines, les petites histoires et les poésies aident l’enfant à développer sa mémoire auditive. Lorsque ses parents lui nomment les actions du quotidien, cela lui permet d’élargir son vocabulaire.

Des tests et activités existent afin de l’améliorer. Ils sont parfois utilisés lors d’évaluations neuropsychologiques. Plus on utilise un circuit de neurones, plus il devient fort et améliore le processus de la mémoire.

Des exercices cognitifs de 15 minutes 2 à 3 fois par semaine stimulent suffisamment la mémoire et le cerveau. Un peu comme une chanson qu’à force de se répéter on a fini par mémoriser.

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