Cophose : une surdité totale de l’oreille irréversible

La cophose se définit comme une perte auditive totale et irréversible dans une ou les deux oreilles. Elle représente le stade le plus avancé de la surdité, où aucun son n’est perçu, quelle que soit son intensité. Cette condition peut être unilatérale (affectant une seule oreille) ou bilatérale (touchant les deux oreilles).

Quels sont les 4 niveaux de surdité ?

Pour mieux comprendre la place de la cophose dans le spectre des troubles auditifs, il est important de connaître les différents niveaux de surdité :

1. Surdité légère : Perte auditive de 20 à 40 décibels (dB). Les personnes atteintes ont des difficultés à entendre les chuchotements ou les sons faibles.
2. Surdité moyenne : Perte auditive de 41 à 70 dB. Les conversations normales deviennent difficiles à suivre sans aide auditive.
3. Surdité sévère : Perte auditive de 71 à 90 dB. Seuls les sons forts sont perçus, et la communication orale est très compliquée sans appareillage.
4. Surdité profonde : Perte auditive supérieure à 90 dB. Les sons très forts sont à peine perceptibles, voire pas du tout.

La cophose se situe au-delà de ces niveaux, représentant une absence totale de perception sonore.

La cophose peut avoir diverses origines, que l’on peut classer en trois catégories principales.

Les causes congénitales

Les causes congénitales sont présentes dès la naissance et peuvent inclure des malformations de l’oreille interne. Ces anomalies structurelles empêchent le développement normal de l’appareil auditif, conduisant à une surdité totale. Par ailleurs, certaines complications lors de la grossesse ou de l’accouchement peuvent également entraîner une cophose. 

Bon à savoir : certaines infections contractées par la mère pendant la grossesse, telles que la rubéole ou la toxoplasmose, peuvent avoir des conséquences graves sur le développement auditif du fœtus, aboutissant parfois à une surdité totale.

Les causes génétiques

La surdité peut être héréditaire, transmise par des gènes spécifiques. Dans certains cas, la cophose fait partie d’un syndrome génétique plus large, impliquant d’autres symptômes ou malformations. Par exemple, le syndrome de Waardenburg, caractérisé par des anomalies pigmentaires et une surdité, peut dans certains cas conduire à une perte auditive totale. 

De même, le syndrome d’Usher, qui associe une surdité à une dégénérescence rétinienne progressive, peut également être à l’origine d’une cophose. Ces conditions génétiques peuvent se manifester dès la naissance ou se développer progressivement au cours de la vie.

Les causes acquises

Les causes acquises surviennent après la naissance et peuvent être le résultat de divers facteurs environnementaux ou médicaux. 

Les traumatismes crâniens ou acoustiques sévères peuvent endommager irrémédiablement les structures de l’oreille interne ou les voies nerveuses auditives, entraînant une surdité totale. 

Certaines maladies infectieuses, comme la méningite, peuvent également avoir des conséquences dévastatrices sur l’audition. 

La prise de médicaments ototoxiques, c’est-à-dire toxiques pour l’oreille, peut également être à l’origine d’une cophose, particulièrement lorsqu’ils sont administrés à fortes doses ou sur une longue période. 

Enfin, des tumeurs affectant le nerf auditif ou certaines régions du cerveau impliquées dans le traitement des informations sonores peuvent également être responsables d’une cophose.

Le symptôme principal de la cophose est l’absence totale de perception sonore dans l’oreille affectée. Cependant, d’autres signes peuvent accompagner cette perte auditive :

• Vertiges et problèmes d’équilibre, particulièrement si la cophose est unilatérale
• Acouphènes (bourdonnements ou sifflements dans l’oreille)
• Difficultés à localiser la source des sons (en cas de cophose unilatérale)
• Anxiété ou dépression liées à la perte auditive
• Isolement social dû aux difficultés de communication

Bon à savoir : la cophose peut survenir brutalement ou progressivement, selon la cause sous-jacente.

La cophose a des répercussions importantes sur la vie des personnes atteintes, affectant divers aspects de leur quotidien.

Les conséquences physiques

Sur le plan physique, les personnes atteintes de cophose font face à de nombreux défis. Elles éprouvent souvent des difficultés d’orientation et de navigation dans leur environnement, la perte auditive totale affectant leur capacité à percevoir les indices sonores essentiels pour se repérer dans l’espace. 

De plus, les personnes atteintes de cophose peuvent ressentir une fatigue accrue due aux efforts constants nécessaires pour compenser leur perte auditive. Cette fatigue est souvent accompagnée de maux de tête ou de tensions musculaires.

Les conséquences psychologiques

Les répercussions psychologiques de la cophose sont tout aussi importantes que les conséquences physiques. 

L’anxiété et le stress liés aux difficultés de communication sont fréquents chez les personnes atteintes de surdité totale. Elles peuvent développer un sentiment profond d’isolement et de solitude, se sentant coupées du monde sonore qui les entoure. Cette situation peut entraîner une baisse significative de l’estime de soi et de la confiance en soi, particulièrement dans les situations sociales ou professionnelles où la communication est primordiale. 

Le risque de dépression est également accru chez les personnes atteintes de cophose, la perte auditive totale pouvant être vécue comme un deuil difficile à surmonter. 

Les conséquences sociales

Sur le plan social, la cophose peut avoir des impacts considérables. Les personnes atteintes rencontrent souvent des difficultés majeures dans leurs relations personnelles et professionnelles. La communication, élément fondamental des interactions sociales, devient un défi permanent, ce qui peut conduire à un isolement social progressif.

Certaines activités, comme aller au cinéma, assister à des concerts ou participer à des conversations de groupe, deviennent particulièrement difficiles, voire impossibles, nécessitant une adaptation importante du mode de vie.

La prévention de la cophose dépend largement de sa cause. Malheureusement, il n’est pas possible de prévenir la surdité d’origine héréditaire. De même, certaines maladies prénatales ou complications à la naissance pouvant conduire à la cophose peuvent être difficiles à anticiper.

Bon à savoir : Les femmes enceintes peuvent réduire le risque de dommages auditifs chez leur enfant en évitant les substances ototoxiques et en se faisant vacciner contre certaines infections.

Le traitement de la cophose dépend du degré de surdité dont l’oreille est atteinte et de la cause sous-jacente. Bien que la cophose soit par définition irréversible, plusieurs options sont disponibles pour améliorer la qualité de vie des personnes touchées :

• L’appareillage auditif : Bien que les effets soient limités dans le cas d’une perte auditive totale, les appareils auditifs peuvent être une solution en cas de cophose unilatérale. Ils peuvent aider à amplifier les sons dans l’oreille fonctionnelle, améliorant ainsi la perception globale.
• L’implant cochléaire : Cette option chirurgicale peut être envisagée dans certains cas de surdité profonde ou totale. L’implant cochléaire contourne les parties endommagées de l’oreille interne pour stimuler directement le nerf auditif. 
• La rééducation auditive : Des séances avec un orthophoniste ou un audiologiste peuvent aider à maximiser l’utilisation des capacités auditives restantes et à développer des stratégies de communication alternatives.

Le choix du traitement doit se faire en consultation avec des professionnels de santé spécialisés, qui pourront évaluer la situation individuelle et recommander la meilleure approche.

Il est recommandé de consulter un professionnel de l’audition dans les situations suivantes :

• Si vous remarquez une baisse brusque de votre capacité à entendre, surtout si elle s’accompagne de vertiges ou d’acouphènes, consultez immédiatement.
• Si vous devez souvent demander aux gens de répéter ou si vous avez du mal à suivre les conversations, surtout dans des environnements bruyants.
• Si vous devez constamment augmenter le volume de la télévision ou de la radio.
• Si votre travail ou vos loisirs vous exposent régulièrement à des bruits forts.
• À partir de 50 ans, il est conseillé de faire un bilan auditif tous les 2 à 3 ans, même en l’absence de symptômes.

Face aux nombreux défis posés par la cophose et les troubles auditifs en général, la détection précoce et le suivi régulier de l’audition sont cruciaux. C’est dans cette optique qu’Unisson, expert reconnu dans le domaine de l’audition, propose des bilans auditifs gratuits réalisés par des professionnels hautement qualifiés.

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