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L’audioprothèses en 2015 : les chiffres clés
La perte auditive est un enjeu de santé public majeur. D’après l’enquête « Handicap-santé» de la Drees, on évalue à 5,5 millions le nombre de personnes malentendantes en France (atteintes de limitations fonctionnelles auditives (LFA) moyennes à lourdes), soit 8,6% de la population.
Le rapport de l’assurance maladie estime que 1,6 millions de personnes malentendantes sont équipées d’appareils auditifs (apprécié sur trois ans, entre 2013 et 2015).
En 2015, près de 630 000 prothèses auditives ont été vendues à plus de 360 000 patients. Le recours à l’appareillage auditif est en progression (+46%) mais il ne s’explique ni par une baisse des prix, ni par une baisse du reste à charge, qui eux, sont stables depuis une dizaine d’années.
Le coût moyen d’une prothèse auditive reste aux alentours de 1500€ par oreille, soit un montant médian de 3000€ pour les 71% de malentendants équipées en stéréophonie. Le reste à charge quant à lui reste élevé, atteignant plus de 913€ (après remboursement de la sécurité sociale et des complémentaires santés, voir le détail du calcul ici).
Le prix des appareils auditifs
En neuf ans, le prix moyen d’un appareil auditif a baissé de 14€ seulement, passant de 1510€ en 2006 à 1496€ en 2015. On constate une forte disparité lié à l’âge. En effet, le prix moyen constaté est beaucoup plus élevé chez les jeunes de moins de 20 ans (1760€ par appareil), s’expliquant par des remboursements plus élevés.
Plus l’âge augmente et plus le prix moyen tant à baisser (1495€ après 60 ans). Cela peut s’expliquer par davantage de difficultés éprouvées par ces personnes pour financer des équipements haut de gamme.
Logiquement le recours à l’appareillage augmente conjointement avec le vieillissement, à mesure de l’aggravation de la surdité (taux de recours pour les 15 – 19 ans : 0.9%, pour les 60 – 64 ans : 6.6% et pour les plus 90 ans : 40.5%).
Pour les malentendants bénéficiant de la CMU-C, les audioprothésistes sont tenus de vendre des prothèses dont le prix ne dépasse pas le forfait de remboursement de 700€ par oreille. Cependant, on constate que les personnes de plus de 60 ans, celles ayant le plus recours aux aides auditives, sont largement sous représentés parmi les bénéficiaires de la CMU-C.
Evolution des dépenses et du recours aux appareils auditifs
Un recours à l’appareillage en progression
Le rapport de l’assurance maladie est marqué par une augmentation des dépenses. Celles-ci ont augmentées de plus de 78% entre 2006 et 2015. On note également un taux de recours à l’appareillage en forte progression (+46% sur la même période).
Cette évolution des dépenses ne s’expliquent pas pour autant par la baisse des prix (-0.9% entre 2006 et 2015), mais par plusieurs facteurs :
- Le taux de recours plus élevé qui peut s’expliquer par une meilleure sensibilisation des personnes malentendantes face aux conséquences d’une surdité et d’une meilleure acceptation (du handicap et des prothèses auditives)
- La qualité des produits proposés : l’innovation et la recherche & développement permet de proposer des appareils de plus en plus performants dans le bruit. Pour autant ces performances se limites généralement aux prothèses auditives haut de gamme (les appareils d’entrée de gamme étant bridés)
- L’effet démographique avec le vieillissement de la population (pour rappel, le taux de recours augmente mécaniquement avec l’âge)
Une augmentation des dépenses mais un prix qui reste trop élevé
Bien qu’on remarque une nette évolution des achats d’appareils auditifs, le constat reste le même que les années précédentes : les tarifs restent trop chers pour une majorité des malentendants. La baisse enregistrée depuis 2006 (-0.9%) est tout à fait insuffisante pour convaincre ceux qui renoncent à s’équiper à cause du prix. Selon le rapport d’UFC – Que choisir publié en septembre 2015, ils seraient plus de 2.1 millions en France ( soit 1 malentendant sur 3).
L’impact de la densité de l’offre sur le taux de recours à l’appareillage et les prix de vente
Autre conclusion intéressante du rapport, l’impact de l’offre sur le taux de recours à l’appareillage. Ce dernier met en évidence une corrélation positive entre la densité de points de ventes pour 100 000 personnes et le taux de recours à l’appareillage par département. Cette corrélation vient compléter le rapport d’UFC que choisir de septembre 2015. Celui-ci dénonçait, entre autre, la pénurie de professionnels en France, qui se répercute aussi sur les prix de vente (salaires et marges plus élevées).
Remboursement et reste à charge
Un reste à charge toujours aussi conséquent
D’après la cour des comptes, le remboursement de l’assurance maladie représente en moyenne 8% du prix d’un appareil auditif. Pour les complémentaires santés, ce taux avoisine les 31%. Le reste à charge représente donc environ 61% du prix de vente d’une prothèse auditive, équivalent à 913€.
Le reste à charge reste très élevé en 2015, preuve de l’immobilisme des institutions (publiques et privées). La faute revient également aux audioprothésistes qui ne baissent pas significativement leur prix de vente.
Des évolutions sur les remboursements prévues pour 2017
Face à ce constat mitigé, les pouvoirs publics consentent à améliorer l’accès aux prothèses auditives avec une réforme prévue pour 2017.
La ministre de la santé, Marisol Touraine, a souhaité communiquer sur le sujet lors du comité interministériel du handicap, le 2 décembre à Nancy. Dans sa déclaration, la ministre reconnait que « Les dispositifs d’audioprothèses sont insuffisamment pris en charge par l’assurance maladie et les complémentaires santé ».
Pour répondre à cette réalité, un plan permettant d’assurer un reste à charge nul sur les équipements d’entrée de gamme sera mis en place en 2017, avec un budget de 47 millions d’euros. Ce plan d’aide à la solvabilité des prothèses auditives devrait permettre de garantir un tarif encadré et plafonné des équipement d’entrée de gamme. Ce plan est sensé permettre aux malentendants freinés par un reste à charge rédhibitoire, de s’équiper au titre de la santé publique.
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